l Vendredi 18 janvier 2013 l Tribune Bulletin Côte d Azur l 2 l

Agenda > Les 18 et 19 janvier à Nice : Stu-

dyrama, salon des études supérieures, destiné aux futurs bacheliers et étu- diants à la recherche d une formation supérieure. Organisé en partenariat avec l Académie de Nice, l Université, la ville de Nice, la région PACA Plus de 400 formations présentées. Pôles conseils en orientation, conférences De 9h à 17h au Palais des expos. Infos www.studyrama.com > Le 22 janvier à Grasse : relocali-

ser la production industrielle, est-ce possible ? Conférence dans le cadre du cycle Innovation & Connaissance de SKEMA. Devons-nous favoriser le made in France ? Comment faut-il inter- préter les retours d entreprises obser- vés depuis quelques années ? Avec Jacques Colin et Vincent Proal (Payan Bertrand). De 8h30 à 10h au Club des Entrepreneurs du Pays de Grasse, 57 avenue Pierre Sémard. Entrée gratuite mais inscription obligatoire http://www. skema-bs.fr/skema-expert/inscription- petit-dejeuner-cycle-innovation > Le 25 janvier à Saint-Laurent : la

diversité des âges, un levier straté- gique pour votre entreprise, réunion d information organisée par l UPE 06 et l APEC dans le cadre du Club Pré- vention Santé (réservé aux entreprises de plus de 30 salariés). Explication du contrat de génération, impact du dis- positif, gestion des âges et transmis- sion des compétences cadres. De 9h à 11h à l UPE 06. Inscription obligatoire. > Le 28 janvier à Saint-Laurent :

atelier Design d'espaces et vitrines animé par Nelly Sitbon (Chasseurs d'Influences) . Approche stylistique, tendances, mise en pratique. Au Novo- tel, inscription requise. Infos Chambre de métiers. > Le 31 janvier à Cannes : Tou-

risme Business Meeting, 2e édition. Réservé aux professionnels du tou- risme d affaires, de l événementiel et des congrès. A la gare maritime. Infos et inscription obligatoire 0.800.422.222 et www.cote-azur.cci.fr > Le 31 janvier à Nice : maîtrisez les

incoterms, dans le cadre des Ateliers de l international de la CCI, avec la participation de la Direction régionale des douanes et droits indirects. Fon- damentaux, transports et conditions de vente/achat, comment choisir son transporteur, quelle assurance contrac- ter, choisir l incoterm le mieux adapté à ses obligations fiscales et douanières. Participation gratuite mais inscription obligatoire. De 9h à 11h à la CCI, 20 bd Carabacel. Contact 04.93.13.75.79 et josyane.lovetere@cote-azur.cci.fr > Le 1er février à Nice : les journées

Métiers des sciences de la vie, organi- sées par l Université Nice-Sophia Anti- polis. L opportunité pour les étudiants d échanger et de se renseigner sur le cursus des différents intervenants, d appréhender les dimensions d une activité professionnelle, de faire des choix en fonction d un projet. Mini- forums, entreprises, séances de ques- tions-réponses De 13h à 17h30 au campus Valrose, amphi Petit Valrose. Plus d infos sur unice.fr/sooip ou contact entreprises 04.92.00.12.48 > Le 14 février à Sophia : l inno-

vation inverse ou reverse innovation, dans le cadre des petits-déjeuners du cycle Innovation & Connaissance de SKEMA. Avec l intervention de Jérôme Auriac. A partir de 8h30 à SKEMA, ins- cription préalable obligatoire.

ccéder à la propriété quand on est un jeune actif niçois ? Pour Thomas Côte, président de l asso- ciation Alumnice, devenir propriétaire, «c est une façon de devenir quelqu un sur un territoire.

Et plus rapidement on peut capitaliser, mieux c est...» Mais quel est le profil du jeune actif local qui souhaite acheter ? «C est un jeune diplômé, âgé de 23 à 30 ans, qui a décroché son premier CDI. Un premier CDI qui lui vaut rarement un salaire supérieur à 1.500 Il s agit soit d un couple, souvent pacsé, qui recherche plutôt un deux pièces entre 180 et 200.000 , soit d un célibataire, qui serait prêt à débourser 150.000 . Qu il cherche du neuf, de l ancien habitable ou de l ancien à rénover, il sou- haite résider en ville». Certes, mais en a-t-il réellement la possibilité ? Car, comme l'a rappelé Jean-Marie Ebel, président de l Observatoire Immobilier d Habitat Côte d Azur, «notre territoire est le plus contraint de France, à tous points de vue. Il existe une véritable crise de l offre, qui entraîne un blocage du parcours résidentiel.» D où la mise en place d outils, avec tous les acteurs locaux concernés, notamment l encadrement des prix pour favoriser l accession sur certaines opérations : «à Nice Méridia, nous proposons des logements à 3.600 par m², soit 30% inférieurs aux prix du marché. Nous avons signé une charte avec les acteurs publics et privés, pour limiter la spéculation». Et la moyenne des prix sur la Métro- pole aurait ainsi baissé de 14%, grâce à la production de 800 logements à moins de 4.000 /m² (1.300 sur le département). L accession à prix maîtrisé est donc une solution, mais ce n est certainement pas la panacée. Car côté financements, même si les représentants du milieu, Fabrice Vente (courtier en prêt immobilier, Mon Crédit-Immo) et Patrick Poncet (BPCA) assurent que

les banques sont toujours là pour prêter, qu il existe différents modes de financement, et que les taux restent acceptables, l octroi de crédits immobiliers a tout de même chuté de 30% en 2012, voire de 40% chez les primo-accédants : la faute à la hausse des prix, à la disparition du prêt à taux zéro et à la fameuse incerti- tude économique, qui conduit à une forte baisse de la demande. Et surtout, selon Thomas Côte, «le parcours pour accéder à la propriété peut dégoûter : la réalité éco- nomique est très différente de ce à quoi on peut s attendre en termes de logement.» Et de proposer l organisation de sessions visant à informer les étudiants sur la pré- paration du parcours résidentiel. En conclusion, nos participants sont partagés : pour Patrick Poncet, «être seul et vouloir acheter sur la Côte d Azur, c est impossible, à moins d avoir un gros salaire. Il vaut mieux être deux.» De son côté, Jean-Marie Ebel se félicite de «la prise de conscience généralisée entre opérateurs et décideurs en matière de logement.» Fabrice Vente, lui, estime qu il est possible de devenir propriétaire si l on mesure bien son besoin : «il ne faut pas fantasmer sur le produit qu on peut acheter. La première chose à faire est de se renseigner sur ses possibilités de financements avant de se pencher sur le type de bien que l on peut effectivement acquérir.» Et Thomas Côte de conclure : «l accession est possible, à condition que l on soit mieux informés par les banques sur les possibilités réelles». Il suggère également à ces dernières de prendre en compte la réalité du monde du travail : à l heure où le CDI se fait de plus en plus rare, peut-être faudrait-il reconsidérer la gestion du risque, de manière à permettre aux jeunes en CDD, auto-entre- preneurs, indépendants ou professions libérales, d enfin toucher à leur rêve. Lizza Paillier

Repères

JCE Nice Côte d'Azur > Jeune, niçois et propriétaire : rêve ou réalité ? Dans le cadre de ses cocktails débats, la Jeune Chambre Economique Nice Côte d Azur a convié en fin d'année trois experts pour tenter de répondre à l'épineuse question.

A Fabrice Vente, Jean-Marie Ebel, Thomas Côte, et pour animer le débat Julie Dreksler et Gilles Boucher (JCE Nice Côte d Azur).

e fief du FIF ne veut plus se satisfaire d être seulement 15 jours en mai la capitale mon- diale du 7e art. Depuis dix ans, Bernard Bro- chand, maire qui fut l un des co-fondateurs de

Canal+, rêve d un projet qui capitaliserait sur la répu- tation de la cité du principal festival du film au monde. Début 2012, Cannes engageait enfin un chargé de mis- sion afin d élaborer le cahier des charges dédié. Et aujourd hui est donc lancé un appel à candidatures pour dénicher le futur investisseur exploitant pour ce Cinecitta version cannoise, au moment-même où Steven Spielberg annonce son souhait de monter une opération similaire sur Hollywood, autre terre de pré- dilection du cinéma à l'identité bien marquée.

Le site envisagé, sur 2,4 hectares en bord de mer, sera cédé via un bail emphytéotique administratif. Objectif : devenir la mémoire vivante de l histoire du Festival bien sûr, mais l on pourra aussi y découvrir d autres activités liées au cinéma, tant sa vocation se veut d abord touristique. Une large liberté est d'ailleurs accordée aux promoteurs sur le concept, les équipe- ments et les services associés pour la rentabilité du projet.

La municipalité exige en revanche une architecture forte : ainsi l édifice pourra atteindre 28 mètres de haut pour 22.000m² de surfaces constructibles. Il devra sym- boliser dans le monde à la fois Cannes et son festival, à l image de l'Opéra de Sydney, du Musée Guggenheim de Bilbao ou du MET de NewYork, avec espaces d'expo, des salles de projection, des salles dédiées aux archives du FIF. Les visiteurs escomptés (400.000 entrées par an) y retrouveront l ambiance des Palmes sous un aspect ludique et attractif, avec les beaux jardins donnant sur la mer. Est prévue aussi une liaison avec la Villa Roths- child (en face) où la ville évoque la possibilité d aména- ger une résidence d artistes sur le principe de la Villa Médicis à Rome. Le futur concessionnaire pourra y inté- grer commerces et hôtel pour renforcer l attractivité des lieux, mais aussi pour amortir son investissement placé sous le signe d'un partenariat public-privé). Car il sera lourd, déjà estimé à plus de 100M . Les cadidats seront retenus avant le printemps, et auront jusqu à l automne pour peaufiner leur projet. Le lauréat sera choisi début 2014, à quelques semaines des élections. Et du palmarès Michel Bovas

Cité du cinéma > Cannes contre Hollywood La commune lance un appel à candidatures pour la réalisation d un projet-phare pour son image. Il faut faire vite, car Spielberg pourrait bien lui griller la politesse aux States...

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