La scénographie, signée Loretta Gaïtis et mise en lumière par Léopold Mauger, distribuait l espace en quatre salles principales qui déployaient les grandes thématiques de l exposition : - « Le droit d être peintres : l anti-académisme et la féminisation des beaux-arts », introduisait les controverses autour de l Académie royale des beaux-arts et la création de salons post- révolutionnaires dans lesquels les femmes pouvaient désormais être admises ; - « Apprendre. Dilettantes et professionnelles », était dédiée à la sociabilité et à la professionnalisation des artistes femmes dans le contexte de multiplication des sections féminines des cours privés ; - « Le Salon : un espace incontournable en mutation », illustrait l avènement et l évolution du Salon, évènement culturel majeur, espace d exposition et de consécration des artistes vivants ; - « Moi. Peintre », concluait le parcours tout en le mettant en abyme grâce à la présentation d une œuvre contemporaine.
L exposition a accueilli 45 854 visiteurs au cours des 68 jours de son ouverture au public, ce qui constitue un bon résultat dans un contexte particulièrement difficile et une jauge réduite dans les salles d exposition, et un taux de remplissage qui s établit à près de 100 %. Peintres femmes, 1780 1830 a attiré un public peu connaisseur, désireux de découvrir les artistes présentées et sensible à la valorisation des artistes femmes. Le taux de satisfaction du public reste élevé puisque 78 % des visiteurs se sont prononcés satisfaits, voire très satisfaits du contenu de l exposition.
AUTOUR DE L EXPOSITION Au musée L offre de médiation culturelle a été plébiscitée par le public avec une note de satisfaction qui s établit au-delà de la moyenne enregistrée au cours des dernières expositions. Si les visites guidées en groupe ont dû être limitées en raison du contexte sanitaire, les actions spécifiques organisées à destination d un large public ont suscité l intérêt. Ainsi, les enfants de plus de 7 ans ont pu accompagner leur visite d un livret- jeux et se voir remettre un coloriage en récompense. Ont aussi été proposées des visites en familles à partir de 6 ans, tandis que les plus jeunes (3 - 5 ans) ont bénéficié de deux visites contées. Enfin, pour permettre au public adulte de découvrir l exposition de façon ludique, quatre visites théâtralisées ont été proposées en soirée, à l occasion desquelles un texte original fondé sur les Mémoires de Vigée Le Brun, écrit et interprété par la Compagnie du Chapeau de paille, mettait en scène un dialogue fictif entre un jeune journaliste et Elisabeth Vigée Le Brun de retour en France après 1810. Ce texte faisait de la découverte de l exposition une véritable promenade, au cours de laquelle les grandes questions de l exposition étaient abordées de façon vivante et stimulante.
La programmation culturelle a également été contrainte par le contexte sanitaire et seuls deux évènements ont pu être présentés : la traditionnelle conférence de présentation de l exposition par la commissaire et un évènement musical co-organisé avec le mécène de l exposition, La Vallée Village, à l occasion de la Nuit européenne des Musées. Le Musée du Luxembourg a ainsi proposé à ses visiteurs une soirée exceptionnelle, consacrée aux compositrices oubliées. À cette occasion, le public a pu profiter d un récital de piano mettant à l honneur des pièces de Mel Bonis, Lili Boulanger ou encore Clara Schumann. Pour la soirée, les salles d expositions ont été entièrement sonorisées pour retransmettre un programme
142