Pins colonnaires Araucarias.28
LA FLORE La Nouvelle-Calédonie était jadis ratta- chée au supercontinent Gondwana qui s est disloqué après le Jurassique. Sa géologie spécifique avec de vastes affleurements métallifères, son climat stable depuis longtemps, tout cela a contribué à générer une flore aussi riche que spectaculaire, et une faune tout autant fascinante, mais plus discrète.
Les plantes se sont adaptées à des condi- tions variées, formant des milieux rares et localisés. Quelque 3 400 espèces végé- tales ont été répertoriées dont 2 530, soit 74,24 %, sont endémiques. À cela s ajoutent des centaines d espèces intro- duites. Les superlatifs manquent. Cepen- dant, dans ce troisième haut lieu planétaire de la biodiversité, 309 espèces, restreintes à une localité, sont si rares qu elles sont menacées d extinction
Les paysages de l intérieur forment un musée vivant. En effet, les silhouettes archaïques des araucarias de montagne, les rosaces des immenses fougères arborescentes, l ambiance mystérieuse des forêts moussues, les fleurs si belles et si bizarres « qu on dirait du plastique », les plantes carnivores aux grognements menaçants : nous sommes bien aux pre- miers matins du monde. Seule absence notable, celle des dinosaures Mais en cherchant bien, qui sait ? Les derniers d entre eux se terrent peut-être dans une vallée cachée, loin des hommes. Encore des chiffres ? Accrochez-vous, ceux-là vous donneront le tournis : sachez que, s il existe à peine une quinzaine d espèces de conifères endémiques dans toute l Europe, ici, sur moins d un hectare de la plaine des Lacs, huit sont endémiques.
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FLORE ET FAUNE TERRESTRES
Nepenthes.
Palmiers endémiques au sommet du mont Panié.
Racines d un banian, au village historique de Prony.
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