Inhibiteurs de la 5α- réductase et cancer de la prostate Depuis la publication de deux larges études randomisées et placebo-contrôlées, on en sait plus sur l’impact de la prise des inhibiteurs de la 5α-reductase (finastéride, dutastéride) sur l’incidence du cancer de la prostate. En clair, ces molécules diminuent de 25% le risque d’un cancer de bas grade (score de Gleason ≤ 6), mais elles augmentent celui de cancer de haut grade (score de Gleason ≥ 8). Pour ces derniers, le risque relatif varie entre 1,7 et 2,1 environ, ce qui signifie qu’un cas additionnel sera causé pour 150 à 200 hommes recevant ce traitement sur le long terme.

Etant donné que les cancers de bas grade sont considérés comme des maladies à très faible risque, on considère actuellement que les inhibiteurs de la 5α--réductase n’ont pas de place dans la prévention du cancer de la prostate. Leurs indications sont donc limitées à l’hyperplasie bénigne de la prostate (avec suivi nécessaire du PSA), et la perte de che- veux de type androgénétique (JV).

Theoret MR et al. The risks and benefits of 5α-reductase inhibitors for prostate-cancer prevention. N Engl J Med 2011;365:97-99.

Mots-clés: Tumeurs de la prostate, Finasteride.

Facteurs de prise ou de perte de poids Le poids corporel de 121.000 adultes améri- cains, hommes et femmes, non obèses et en bonne santé, a été suivi durant 13 à 21 ans, et son évolution a été corrélée aux modifi- cations des comportements alimentaires et aux changements dans les habitudes de vie. La modification moyenne de poids a été de + 1,5 kg tous les 4 ans. Au niveau nutrition- nel, une prise de poids était significativement corrélée à la consommation plus régulière des aliments suivants (par ordre décrois- sant de leur impact): frites, pommes de terre, boissons sucrées et viande. A l’inverse, une perte de poids était significativement corré- lée à la consommation plus régulière des ali- ments suivants (par ordre décroissant de leur impact): yaourt, noix, fruits, céréales com- plètes et légumes. Quant aux nouvelles habi- tudes de vies corrélées à une prise de poids, on relevait: la consommation d’alcool (gain de 200 gr/4 ans par unité/jour), une durée courte (< 6h) ou longue (> 8h) de sommeil, regarder la télévision (gain de 140 gr/4 ans par heure/ jour) ou un récent sevrage tabagique (+ 2,3 Kg). A l’inverse, l’activité physique était signifi- cativement corrélée à une tendance à la perte de poids (- 0,8 kg/4 ans) (JV).

Mozaffarian D et al. Changes in diet and lifestyle and long-term weight gain in women and men. N Engl J Med 2011;364:2392-404.

Mots-clés: Poids du corps, Prise de poids.

La Revue de la Médecine Générale n°289 Janvier 2012 21